Il faut soutenir le Planning familial
Jérémie Iordanoff a récemment visité le Planning familial de l’Isère, dans ses locaux historiques de Grenoble. À cette occasion, il a notamment découvert le centre de documentation, un lieu unique de partage et de transmission des savoirs.
Un rôle essentiel dans la société
Présent sur tout le territoire isérois à travers ses 7 centres de santé sexuelle, le Planning Familial remplit des missions indispensables :
- garantir l’accès à la contraception et à l’avortement,
- accompagner les femmes face aux violences sexistes et sexuelles,
- proposer une éducation à la vie affective et sexuelle auprès des jeunes.
Dans un contexte où les droits des femmes et des minorités de genre sont fragilisés par la montée des courants réactionnaires, l’association demeure un rempart essentiel.
Des moyens insuffisants et un avenir incertain
Malgré l’importance de ses missions, le Planning familial est aujourd’hui menacé par un manque de financements.
Une part de cette fragilité tient à la mise en place de la prime Ségur. Issue du Ségur de la Santé en 2020, elle a permis une revalorisation salariale d’environ 183 € nets par mois pour les professionnels du secteur médico-social, dont les salariés du Planning familial. Si cette avancée est positive pour la reconnaissance de leurs métiers, elle n’est pas entièrement compensée par l’État. Les associations doivent alors assumer une charge financière nouvelle et lourde, sans garantie que cette compensation partielle soit maintenue dans le temps.
Des missions essentielles remises en cause
À cela s’ajoute une inquiétude majeure : la remise en cause de la participation des intervenants extérieurs dans les programmes d’éducation à la vie affective et relationnelle (EVAR) et d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité (EVARS) dispensé à l’École.
Cela va non seulement affaiblir le Planning familial mais aussi priver les élèves de formation et d’échanges avec des personnes qualifiés et compétentes.
Un appel aux pouvoirs publics
Face à ces menaces, un message clair s’impose : l’État comme les collectivités locales – en premier lieu le Département – doivent sécuriser durablement les moyens du Planning familial, et ce à la hauteur de ses missions essentielles.
