Depuis les élections législatives de juin 2022, qui ont donné lieu à une victoire sans suite du NFP puis à une tripartition à l’Assemblée nationale, le Parlement a retrouvé une place centrale dans le jeu institutionnel. Les citoyens ont assisté à la mise en œuvre d’outils de droit parlementaire, certes prévus par la Constitution comme l’article 49 alinéa 3 mais qui ont été abusivement utilisés comme moyen de maintenir en vie des gouvernements bancals en manque de légitimité. 

Face à ces abus de stratégies politico-juridiques, ce sont finalement les électeurs qui se sont retrouvés désabusés. Dans le dernier baromètre de la confiance politique CEVIPOF de 2025 52% des Français considèrent qu’il n’y a pas de quoi être fier de notre système démocratique et que face au “chaos politique actuel”, 65% des Français préfèrent se détourner de la politique et se concentrer sur leur vie personnelle. 

Jérémie Iordanoff porte un intérêt de longue date pour les questions institutionnelles. Persuadé que même en politique, la règle surdétermine le jeu. Depuis son élection en 2022 il a été l’auteur de deux rapports, l’un sur la réforme de l’article 49 de la Constitution, l’autre sur la procédure de destitution du président de la République. Il a aussi déposé plusieurs propositions de loi sur l’engagement de la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée et la suppression de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, sur la proportionnelle, sur l’intérêt à agir des parlementaires ou encore sur la dissociation des élections législatives et de la présidentielle.

Avec ses collègues Raquel Garrido, Elsa Faucillon et Marietta Karamanli, il a également mené un certain nombre d’auditions sur des sujets institutionnels dans le cadre d’un groupe de travail pour la sixième République. 

C’est pourquoi, dans le souci de maintenir et approfondir la conversation sur nos institutions à un moment où la démocratie recule, où l’État de droit est attaqué et où la défiance est palpable, Jérémie Iordanoff a organisé un colloque réunissant des spécialistes du droit constitutionnel, des personnalités politiques et des universitaires afin de discuter de la crise démocratique actuelle et de l’avenir de la Ve République. 

Aussi dans cette journée autour du thème La Ve République en crise : comment sauver la démocratie ? a réuni : 

Marie-Anne Cohendet – Professeure de droit constitutionnel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur le thème:  « Une nouvelle séparation des pouvoirs ».

Benjamin Morel – Maître de conférences en droit public, Université Paris 2 Panthéon Assas, sur le thème : « Faut-il faire le deuil du fait majoritaire ? ».

François Hollande – ancien Président de la République, député de Corrèze, sur le thème : « La crise de la démocratie : du constat à la solution ».

Anne-Charlène Bezzina – Maître de conférences en droit public, Université de Rouen, sur le thème : « Faut-il sauver la Cinquième République ? ».

Anne Levade – Professeure de droit public, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur le thème : “L’État de droit, victime collatérale ?”.

Gilles Finchelstein – Secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès, sur le thème : « La démocratie à l’état gazeux ». 

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